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Un kayak, un ballon et un but

Plus souvent pratiqué sur les lacs, les rivières ou dans les piscines, à Saint-Laurent-du-Var, c’est sur la mer que s’exerce le kayak. Alors à l’approche des beaux jours, pour vous, j’ai testé…le kayak polo.

        Appareillée pour monter sur l’eau, Léo Loiodice

10h pile. Les poloïstes me donnent rendez-vous au club de Var-mer pour une petite session d’entrainement.
Sac à dos sur l’épaule, j’arrive au hangar à bateaux avec quelques appréhensions. Mais directement le
responsable du groupe de kayak polo, Adrien Schiano, me rassure en m’expliquant les règles et les consignes
de sécurité. « C’est un sport de contact assez spectaculaire mais les règles font que ce n’est pas un sport
dangereux ». Alors juste avant de passer aux choses sérieuses, il m’équipe d’un gilet, d’une pagaie, d’un
casque à grille et d’une jupette pour éviter que l’eau ne rentre dans le bateau. L’équipe au complet, nous
pouvons enfin partir en direction de la mer pour embarquer. Je pose le kayak sur le sable et les garçons
m’aident à mettre cette fameuse jupette. Ils s’y mettent à deux car il faut tenir l’arrière pour l’étirer sur
l’avant. Une fois mise, je peux enfin partir sur l’eau.

Une activité ludique

Les premiers coups de pagaie sont hésitants mais les réflexes de mes années passées de ligneuses reviennent
très vite. Adrien Schiano me prévient « C’est comme un bateau de course-en-ligne mais en plus stable ». Le
temps que les kayakistes installent le but, je fais quelques longueurs pour me familiariser avec le bateau et
trouver ma stabilité car en mer, le bassin est beaucoup plus agité que sur un lac. Je crains tout de même de
tomber à l’eau, alors je continue de pagayer pour ne pas rester statique. D’ailleurs, cette pagaie qui me
permet d’avancer possède un angle à 90° permettant d’alterner les coups de pelle à gauche et à droite.
L’installation mise en place, l’échauffement peut enfin démarrer.

     En cercle d’échauffement.

Avant de pouvoir toucher le ballon, il faut être en phase avec son kayak. Sprint, accélération, marche arrière
et manœuvre du bateau sont donc essentiels pour démarrer l’échauffement. Mais 10 minutes après, mon
cœur bat déjà très vite et mes muscles tétanisent un peu. Je me demande dans quel état je vais terminer la
séance. Puis l’entrainement débute avec des petits jeux et surtout la manipulation de la balle. En cercle, on
doit se la passer de main en main sans toucher l’eau, j’ai un peu la pression car si elle tombe, on a un gage.
Heureusement, la balle ne tombe pas. Je suis assez prudente sur mes passes mais petit à petit je prends
confiance. Elles deviennent plus assurées mais je prends peu de risques puisque mon bateau est à l’arrêt. Je
me rends compte que c’est un sport très physique puisque pour certains exercices, il faut savoir contrôler le
bateau et lancer la balle en même temps. Je me demande si je vais y arriver. Mais pas le temps de réfléchir,
le ballon arrive, juste le temps de l’attraper et de le relancer à mon coéquipier. Je suis surprise mais je prends
confiance. A la fin de cette première partie d’entrainement, je suis épuisée. Pas de répit, le match va
commencer.

L’exercice : recevoir la balle tout en étant lancé.

Un match et ça repart

L’objectif est simple : marquer des buts pour gagner le match. Habituellement, il y a deux buts mais
aujourd’hui, il n’y en aura qu’un. 4 contre 4, les deux équipes s’affrontent. Adrien Schiano m’explique,
« C’est un peu du Water-Polo en kayak ». Un coup de sifflet imaginaire retentit et le match est lancé. Nos
bateaux bougent et le ballon passe de main en main. Je suis assez impressionnée. Les kayaks se rentrent
dedans, les pagaies claquent entre elles et les joueurs se livrent une véritable bataille. Au départ, je n’ose
pas trop, j’ai un peu peur. Finalement je décide de participer aux actions et de leur proposer mon aide. A la
fin du match, les points n’ont pas été comptés mais j’ai marqué 3 buts. En rangeant le matériel, j’ai mal un
peu partout mais je suis satisfaite de ma matinée et je repars avec un sentiment de plénitude.

 

Mélaine Richard,